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Le Maître de California Hills, Stanford un tycoon fou de chevaux

Deux hommes, un milliardaire américain, Leland Stanford, et un inventeur bourru, Edward Muybridge sont les héros du Maître de California Hill. Au scénario de cette cavalcade épique et authentique à la fin du XIXe siècle aux USA, il y a Laurent-Frédérick Bollée et au dessin Georges Van Linthout.

Leland Stanford avait une certitude, on devait pouvoir aller d’une traite de New-York à San Francisco. En train évidemment et il construit la ligne, manipule la concurrence, devient richissime. Comme le dit Bollée « il a compris qu’une nouvelle frontière se crée grâce aux transports. Stanford est un visionnaire. Il s’est construit seul par la force du poignet. Son but est de réussir sans états d’âme. Stanford est un personnage incontournable, un tycoon, un magnat ». En prime cet ancien gouverneur de Californie, est un fou de chevaux. Il les collectionne dans des écuries somptueuses de son manoir gigantesque de California Hill.

LE MAÎTRE DE CALIFORNIA HILL © LF Bollée & Georges Van Linthout aux éditions La boite à bulles

L'histoire de Stanford, un personnage devenu incontournable en tant que magnat, tycoon © LF Bollée & Georges Van Linthout aux éditions La boite à bulles

Comme le raconte Bollée il sait que « dans les milieux hippiques on se pose la question du mouvement des pattes du cheval au galop qui touchent ou pas le sol ». Il cherche un bon photographe à San Francisco capable de faire une photo probante. Ce sera un Anglais, Edward Muybridge, qui a pris les photos de l’inauguration de son manoir. Il y a à la clé un pari financier énorme fait par Stanford. Sa réputation est en jeu et il va dépenser un argent fou. Muybridge, un inventeur subtil à pâle figure, un brin dérangé après un accident de diligence, comprend que Stanford est le mécène qu’il lui faut.C’est « un pacte faustien ». Mais Stanford une fois le résultat obtenu va évincer Muybridge.


Pour une fraction de seconde

Muybridge est peu connu en France. Bollée découvre assez tard cet été que le nouveau Delisle, , traite aussi du duo Stanford-Muybridge. Bollée n’a pas pris le même angle que Delisle. Stanford est l’épicentre de l’album de Bollée. Stanford est plus dur chez Bollée que chez Delisle.Par contre il y a Muybridge, le meurtrier de sang-froid de l’amant de sa femme. C’est une autre facette de ce thriller. « Il est aidé par des avocats brillants payés par Stanford qui veut gagner son pari. Un vulgaire assassin est devenu un homme bafoué qui méritait une seconde chance »


Côté dessin on est sur du réalisme pur. Georges Van Linthout, dessinateur choisi par l’éditeur, est très doué dans ses mises en scène de discussions et sa mise en pages basée sur celle des photos de Muybridge.

Le hasard éditorial aura doublement levé le voile sur Muybridge et son cheval volant. Ce qui n’est pas rien.

Article publié dans le Mag ZOO N°102 Janvier-Février 2025

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